La journée n'avait pas été fameuse. J'avais fais quelques photos de paysage, de personnes passant dans la rue etc. Mais bon, je n'avais pas réellement été inspiré. Je rentrais donc chez moi. Je dormis quelques heures. Vers 17 heures, je me leva, la tête dans le c*l, et j'alla me jeter de l'eau sur le visage. Puis je réfléchis, le mieux était tout de même que je me baigne dans la mer. En plus, j'habitais juste en face de la plage. Je mis mon short de bain noir et blanc, mes tongues et mes lunettes de soleil. Je mis ma serviette de plage sur mon épaule et je sortis. En partant, j'envoyais un message à Melina. J'avais envie de la voir et de passer un bon moment avec elle... Pas forcément sexuel, je vous voir venir, je ne suis pas un obsédé non plus !!

Il y avait un peu de vent, comme en chaque début de soirée. Mais là ça ne me dérangeait pas car ça me réveillait petit à petit. Lorsque j'arrivais sur la plage, j'étala ma serviette sur la plage, je retirais mes tongues et courut vers la mer. J'y entrais tout doucement laissant le temps à mon corps de s'adapter à la température de l'eau. Je me mouilla le visage et la nuque. Finalement, je plongea dans l'eau. La sensation de l'eau sur ma peau était un vrai bonheur. J'avais toujours aimé nager et là j'étais juste comblé. Je remonta à la surface histoire de guetter l'arrivée de Melina.

Aujourd'hui fut un jour particulièrement chargé pour ma part. En effet, je travaillais comme à mon habitude maintenant depuis cinq ans, à l'agence de mode. Etre directrice n'est pas une mince affaire croyez-moi. Chaque matin, vous recevez des tonnes de papiers qui n'attendent que des signatures ou tout simplement qu'ils soient lus. De plus, la supervision de tous les ateliers de l'agence n'est pas du gâteau puisque marcher et faire le tour de l'entreprise plusieurs fois par heure peuvent très vite fatiguer. Ce fut mon cas! Heureusement, lorsqu'on est à la tête d'une grande boîte qui fonctionne convenablement voire très bien, on peut s'octroyer des moments de pause où l'on essaie de se détendre un minimum.

Il n'était que vers quatre heures de l'après-midi mais mes pensées étaient déjà ailleurs. Effectivement, je pensais à tout et à rien à la fois. L'envie de dévaliser les magasins, voir mes amies, passer du temps avec Jayden enfin tout ça quoi fusaient dans ma tête. J'étais assise à mon bureau, vérifiant les derniers papiers que l'on m'avait donnés puis jetais un coup d'oeil à la montre. Quatre heure et demi. Je continuais donc à mes occupations, triant et signant quelques papiers par ci par là. Au passage, l'on me rapporta un bon café pour m'adoucir un peu étant donné que je commençais à devenir nerveuse, à cause du travail fourni auparavant. C'est alors que j'eus l'idée de consulter mon téléphone. Je reçus un message de Jayden, qui tombait bien. Ce dernier me donnait rendez-vous à la plage. Bien évidemment, je n'allais pas refuser une invitation de ce genre. Ce genre de moment pouvait bien m'aider à oublier mes soucis du boulot un instant et puis, passer du temps en compagnie de mon cher ami - dans tous les sens du terme si vous voulez - ne me ferait pas de mal. C'est alors que je finissais en hâte tout ce que je pouvais terminer puis répondis à Jayden:

Citation :

J'arrive mon chériiiii !

Oh, on va pas chipoter à ce sujet. (a) J'ai pris l'habitude de l'appeler comme ça parce que je l'apprécie beaucoup et puis il est le seul qui me connaisse un peu plus que les autres. Entendez par là ce que vous voulez. Aha! Revenons à notre histoire. Je pus finir assez rapidement mes tâches avant de quitter le boulot et partir directement en direction de la plage de Malibu. Au passage, je pris mon maillot de bain chez moi en vitesse puis regagnais ma marche pour retrouver mon ami. Arrivée à la plage, je scrutai au loin le paysage qu'offrait la mer. Le soleil était sur le point de se coucher, néanmoins tout était encore clair et visible. Je cherchai donc Jayden des yeux, en vain un peu. Le monde qui était allongé sur le sable, n'était pourtant pas si nombreux que ça..

Je me laissa porter par l'eau en fermant les yeux. J'écoutais le bruit des vagues, qui parfois m'emporter vers la plage. Je plongea sous l'eau. Je n'arrivais pas à voir sous l'eau. Il faisait trop noir et puis je ne supportais pas l'eau salée. Après avoir nagé sous l'eau, je finis par sortir ma tête hors de l'eau. Je regarda vers la plage. Je n'arrivais pas à distinguer les personnes. Je me décida à m'approcher en nageant. Plus je m'approchais et plus j'apercevais Melina, comment ne pas reconnaître sa silhouette. Elle ne semblait pas m'avoir vu. Je sortis alors de l'eau puis je couru un peu sur la plage pour la rejoindre en souriant. J'étais complètement trempé mais ça ne m'empêchait pas de passer ma main dans mes cheveux mouillés. Lorsque je fus face à elle, je lui déposa un baiser sur la joue en lui tenant la taille, comme à mon habitude puis je lui dit :

Comment va ma princesse préférée ?

Je lui fis un nouveau sourire en la lâchant tout doucement. Melina était ma confidente, ma princesse, tout comme j'étais son chéri... Notre relation était ambiguë, c'est vrai mais ce qui est sûr, c'est que je tenais vraiment à elle. Voilà pourquoi j'avais voulu la voir elle plutôt qu'une autre. Avec elle, je savais que je pouvais tout lui dire sans avoir peur de son regard. Et puis, lorsque je voulais m'amuser, je savais qu'elle serait toujours partante. Je lui pris la main et l'emmena un peu plus loin. Je la voulais pour moi tout seul, je voulais donc être sûr que personne ne viendrait nous déranger. Oui, je voyais bien des gens venir lui parler alors que je serais en train de lui parler.

Pendant que je cherchai mon ami du regard, ce dernier sortit de l'eau en courant vers ma direction. Je fis un grand sourire lorsqu'il s'approcha de moi. Effectivement, Jayden est une personne qui m'est très chère même si notre relation n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de banale. On s'adore et je l'aime beaucoup. Enfin, c'est à la limite je pense mais bon, ce qui est intéressant dans le bon sens avec lui c'est qu'il n'y a pas vraiment de prises de tête. D'ailleurs, ça m'étonne beaucoup puisque je suis généralement de nature jalouse et possessive. Avec lui, je ne ressens pas vraiment ce genre de sentiments bien que mon attachement à son égard soit très fort.

Puis vint le moment où il me baisa la joue avant de me prendre par la taille comme à son habitude. Mon sourire ne s'ôta pas de mon visage. Le fait de le voir après une rude journée ne pouvait que me faire sourire. Il contribuait à mon bonheur quotidien, en fait. Et comme toujours, pour le taquiner, je le regardai dans les yeux.

T'as trouvé la perle rare dans l'eau en mon absence n'est-ce pas, lui dis-je avec un sourire sur le coin du lèvre. Je vais bien et toi ?

Comment pourrais-je ne pas aller bien en sa présence ? Impossible. Il était comme mon jus d'orange, celui qui le matin vous donne la pêche malgré tous les soucis que vous pouvez avoir sur le dos. C'était Jayden quoi.

Il y avait un petit bout de temps que je n'avais pas vu ma princesse. Et la revoir maintenant me faisait bien plus de bien que je ne l'avais pensé. J'adorais passer du temps avec elle, juste parce que je savais que j'allais rigoler sans me prendre la tête. Et quitte à ce que ça aille plus loin, je savais bien qu'elle ne serait pas du genre à venir m'embêter avec des délires de filles amoureuses s'imaginant avec la bague au doigt. En plus, elle savait ma peur de me poser comme un gentil garçon. Étonnant non ? Je n'avais qu'une peur, celle de la relation à long terme. Je ne sais pas si un jour, je me marierais et que j'aurais des enfants mais bon, pour l'instant je préfère vraiment m'amuser. Je suis jeune et beau, parfait quoi, alors profitons !

Mais non !! T'es la seule perle rare dans ma vie, t'es nulle toi !, lui dis-je en riant.Moi je vais bien, j'suis encore un peu endormi mais bon je sais que tu vas m'aider à me réveiller, vu que tu oses croire qu'il y a une autre femme dans ma vie !

Ce que j'adorais avec Melina, c'était quand je jouais l'amoureux transi. Bon, il est vrai qu'elle était la seule qui aurait pût prétendre être en couple avec moi mais étant de simples amis très proches, je m'amusais à faire d'elle la femme de ma vie. Bon, je dois avouer que je me disais toujours, tant que je n'aurais pas trouvé la perle rare, comme elle disait, Melina serait la seule à qui je ferais des déclarations aussi enflammées. C'était en quelque sorte, elle qui gardait mon coeur pour m'éviter de souffrir.

Et voilà, mon cher ami commençait à jouer l'amoureux transi. Son petit jeu me faisait rire à chaque fois qu'il le sortait. Et bien évidemment, je m'amusais à y entrer. Effectivement, notre amitié est assez spéciale. On passe notre temps à s'amuser, sans se prendre la tête mais aussi à prendre du bon temps ensemble. La jeunesse me direz-vous ! Et oui, j'aime énormément sortir assez souvent avec Jayden, parce que je sais pertinemment que je ne vais pas m'ennuyer et vice versa.

C'est toi le nul, bébé lui répondis-je en riant aussi. L'eau ne t'a pas assez rafraîchi pour te réveiller ?

Ils nous arrivaient de nous donner des surnoms par ci par là. Bien évidemment, chacun savait que l'autre avait peur de l'engagement et qu'avant tout, c'était le fait de vivre sa vie pleinement sans prise de tête qui comptait le plus. Comme dans notre cas quoi (a) C'est alors que je me déshabillais devant lui, et me retrouvais donc en maillot de bain. Celui-ci était fleuri mais simple. En matière de mode, je pouvais passer d'un look bcbg à un style totalement décontracté voire très simple. Mais bon, mon métier oblige que je sois une femme épanouie toujours à la pointe des dernières tendances.

Ca te tente encore d'aller dans l'eau avec moi ? lui demandais-je avec un grand sourire.

Je n'avais qu'une envie sur le coup, c'était de plonger pour me rafraîchir un peu les idées mais aussi me retrouver dans les bras de Jayden et de l'embêter par la suite, comme à mon habitude.

Je baissa la tête puis la releva juste assez pour qu'elle ne puisse voir que mes yeux et un peu de mon sourire. Devais-je vraiment lui expliquer que la nuit avait été courte pour moi et que le réveil plutôt éprouvant... Bon ok, ok, j'avais fais la fête comme à mon habitude, j'avais ramené une femme à l'hôtel. Comme d'habitude, le matin, j'avais disparu. Sauf que pour disparaître, il faut se lever tôt. Et se lever tôt avec une gueule de bois, c'était plutôt dur. De plus, j'avais essayé de prendre de belles photos de paysages, sans succès. J'étais peut être plus doué à prendre des photos de mannequins que de paysages après tout. Si j'avais passé la nuit avec Melina, c'est clair que je n'aurais pas eu à me lever tôt. C'était la seule qui avait le droit de dormir chez moi et d'y passer tout le temps qu'elle voulait. Alors oui, l'eau ne m'avait pas assez rafraîchit.

Non, j'ai besoin de toi pour me réveiller ! Je te le répète encore, tu es la femme de ma vie, ma raison de vivre, mon chocolat sur mon éclair, lui dis je en lui faisant un clin d'oeil.

Quoi de plus beau que la jeunesse ? Moi, évidemment mais à par ça ? Il n'y a rien Je dis ça car je sais bien qu'arrivé à un certain âge, le petit jeu que nous jouons ne sera plus qu'un lointain souvenir. Nous ne pourrons sûrement plus y jouer. L’éthique voudrait que nous soyons des adultes respectables, mariés et entretenant des relations amicales simples, sans ambiguïté. Que nous mourrions d'ennuis, quoi ! Voilà pourquoi je profite de cette jeunesse. Sans prévenir, Melina se déshabilla pour ne rester qu'en maillot de bain. Etant un homme, je ne pouvais pas m'empêcher d'admirer son corps. Ce n'est pas pour rien si je passais des moments plus que torrides avec ma jolie princesse. Elle me proposa d'aller encore dans l'eau avec elle. Comment lui résister ?

Et comment ! Tu sais, je te suivrais jusqu'au bout du monde, princesse.

Je lui fis un clin d'oeil. Je lui pris la main et l'emmena, en courant, dans la mer. Une fois dans l'eau, je l'éclaboussa un peu en riant. Je plongea alors sous l'eau et je m'amusa à lui caresser les jambes. J'aimais la titiller car je savais qu'elle me rendrait la pareil. Aussi incroyable que cela paresse mais j'adorais les femmes qui me tenaient tête sur tous les plans. Ca prouvait qu'elles avaient du caractère et que je ne m’ennuierais pas en leur compagnie.

C'est alors que Jay' me prit la main et m'emmena en courant dans l'eau. Je me retrouvais trempée, bien que je fus en maillot de bain. Jay en profita pour m'éclabousser comme il faut. Et évidemment, comme toute bonne compétitrice, je ne me laissais pas faire. Je pris mon courage à deux mains, et l'éclaboussais aussi de toutes mes forces jusqu'à ce que ce dernier commençaient à me caresser les jambes sous l'eau. Je riais à ses gestes. (a) Comment ne pas s'amuser en compagnie d'un ami tel que Jay' ? Impossible. Depuis mon enfance, je n'ai pas eu d'ami aussi vrai que lui même si notre relation est assez ambigüe sans l'être. Il est le seul qui me connaisse réellement au jour d'aujourd'hui et j'en étais assez fière d'ailleurs.

Toujours dans l'eau, nous n'étions pas partis trop loin. Nous restâmes juste au bon endroit où l'on pouvait nager sans avoir le sol qui nous gênait ou le vide qui nous emportait au fond. Je le regardais en souriant. Sourire ? c'est ma spécialité. D'ailleurs, avec Jay' c'est ce que je ne cesse de faire. Bien sur, ça peut paraître hypocrite des fois mais bon.. je préfère sourire et redonner goût à la vie à quelqu'un que de m'attrister sur mon sort quand ça ne va pas bien. La jeunesse est la période où il faut s'adonner à un maximum d'activités en tout genre. Dans quelques temps, nous ne pourrons plus effectivement faire ce que nous voulons, sur un coup de tête. Nous nous devrons de réfléchir avant d'agir, d'assumer nos responsabilités encore plus que maintenant. Bref, une autre vie bien différente de ce que l'on mène au jour d'aujourd'hui.

Tu fais quoi ce soir Jay chéri ? lui demandais-je tout en m'accrochant à lui, souriante. Ca te dit d'aller au restau' et de passer chez moi, rajoutais-je avec un clin d'oeil furtif.

Je sais.. ma demande n'est pas la plus subtile qui soit. Mais bon, au moins j'aurai été claire. (a) Passer du temps avec Jay, est la seule chose qui m'importait à ce moment-là. Et puis, pourquoi pas continuer notre petite soirée ensemble.

Sous l'eau, je voyais comment Melina gigotait ses jambes lorsque je l'effleurais. Bon, je ne suis pas non plus un homme poisson les pieds palmés ne m'iraient pas, je finis par remonter à la surface, juste devant elle. Melina avait un don, celui de toujours sourire. Je ne l'avais jamais vu s'abattre sur son sort, ni même pleurer. Elle était, depuis que je la connaissais, cette femme forte affrontant les épreuves toujours en souriant. Bon, il faut dire que son sourire était aussi éclatant que celui des femmes dans les publicités pour les dentifrices à la télé. Une bien piètre comparaison pour illustrer le magnifique sourire de cette jeune femme. Son sourire en était communicatif. Oui, je finis par moi même sourire. Voilà son autre don, me faire sourire même lorsque je n'en ai pas envie. Je suis sûr que si un jour j'étais dans un de mes accès de colère, dans ces moments là mieux vaut ne vraiment pas m'énerver, Melina arriverait à me faire décrocher un sourire. Melina s'accrocha à moi. Je la laissa faire en posant mes mains sur ses hanches. Elle me proposa d'aller au resto' puis d'aller chez elle... Si je ne la connaissais pas, je n'aurais pas compris qu'elle voulait passer sa soirée avec moi. Je suis faible ! Je n'ai jamais su lui refuser quoi que ce soit. Je souris puis je lui répondis :

Un resto' et la soirée chez toi, tu dis princesse ? Mais absolument. Tu m'as tellement manqué qu'il me faut une soirée, au moins, pour aller mieux.

J'étais sincère lorsque je lui disais qu'elle me manquait. Je tenais beaucoup à elle, j'avais l'habitude de toujours me confier à elle. Ne pas pouvoir la voir, c'était presque déroutant pour moi. A qui parler, lorsque ma confidente n'est pas là. Je lui caressa le visage et l'embrassa. Pourquoi ? Une envie soudaine. C'était peut être étrange mais je l'assumais entièrement. Je n'avais jamais menti à Melina sur mes sentiments. Et puis, je crois qu'elle était mon double féminin. Tout comme moi, Melina avait peur de se poser, voilà pourquoi nous entretenions cette relation qui nous convenait parfaitement. Je lui souris puis je l'emmena avec moi sous l'eau, juste histoire de l'embêter.

Nous étions donc tous les deux dans l'eau. Je l'enlaçais à moitié puis un baiser s'échappa de sa part. Je me laissais faire tout simplement pour la bonne raison que je l'appréciais énormément et que notre relation était assez en accord avec nos gestes et notre attitude ensemble. Une amitié renforcée si l'on peut la qualifier comme ça.

Toi aussi tu m'as manqué, tu sais. Je suis désolée de ne pas t'avoir pu accorder un peu plus de mon temps cette semaine, lui dis-je toujours souriante, accrochée à lui.

En effet, cela faisait une semaine à peu près que je ne donnais pas trop de signe de vie à Jay' puisque je m'étais noyée sous les tonnes de travail que j'avais à l'agence. Comme c'est la rentrée, il y avait de nouveaux recrutements à faire dans chaque service et puis pleins de paperasse à signer et cie. Bref, tout un dépotoir énorme quoi (u) De quoi vous faire déprimer et de vous tuer si vous n'avez pas quelque chose à quoi vous accrocher.

Le soleil commençait à se coucher, lentement mais surement. Les gens qui étaient venus sur la plage pour bronzer commençaient à ranger leurs affaires. Quant à Jay et moi, nous "roucoulions" dans l'eau, tels des amoureux qui ne le sont pas. - allez comprendre -

Autant dire que j'étais bien chanceux. Melina avait prit le temps de venir me voir malgré tout le travail qu'elle pouvait avoir. Je me doutais bien de tout le travail qu'elle pouvait avoir, étant directrice. Je la félicitais car moi travailler derrière un bureau m'était tout simplement impossible. Je détestais rester assis trop longtemps. Je lui caressa le visage avant de lui répondre :

Ne t'en fais pas. Tu es là maintenant, alors tout va bien.

Oui, enfin, tout prenait sa place après que j'ai vu le visage rayonnant de Melina. Je remarquais comment le soleil se couchait. Je regardais alors le spectacle qui s'offrait à nous. Je comprenais pourquoi les couples adoraient ce spectacle. Il faut avouer qu'il était magnifique. Je n'étais pas de nature romantique mais là, je l'aurais bien était. La plage commençait à se vider. Enfin, nous serions seuls. C'était incroyable, d'être aussi proche de quelqu'un sans qu'il n'y ait rien entre nous à part de l'affection. Pour beaucoup, nous devions être un couple mais personne ne savait ce qui se passait entre nous. C'était aussi pour elle que je refusais de me mettre en couple. En vérité, je ne voulais pas perdre ce que je vivais avec elle. J'étais bien avec Melina. J'évitais toutes les disputes de couples, les jalousies, les cris, les pleurs et les angoisses du lendemain. Avec Melina, je vivais au jour le jour. Et puis, elle m'apportait ce qu'aucune femme n'avait su m'apportait : une oreille attentive. Elle n'était pas ma confidente pour rien. Elle me connaissait mieux que personne. Elle gardait mon coeur en attendant que je ne devienne plus sérieux avec une femme. Mais je ne savais ce que je ferais le jour où l'un d'entre nous mettrait un terme à cette ambiguïté.

Le temps passe et nous ne savons pas toujours ce qui nous attend demain. Ce qui nous reste à faire est de profiter de chaque instant, chaque jour comme si c'était la dernière.. avec les gens que nous aimons plus que tout au monde, à faire les choses les plus insolites pour éviter de regretter par la suite. Il n'y a rien de plus tueur que les regrets, les remords dus aux choses qu'on voulait faire mais qu'on n'a pas pu faire à cause de tels évènements ou de tels comportements venant de nous - même. Parfois, on peut passer à côté de sa destinée juste en étant inattentif à ce que la providence nous fait voir un peu plus chaque jour.

Le soleil continuait de se coucher, comme tous les soirs. J'étais en compagnie de Jayden, dans l'eau au bord de la plage. Bien évidemment, je trouvais cette scène très romantique mais comme ce que nous avions prévu et dit avec Jay', entre nous c'était clair. Pas de sentiments amoureux juste de l'affection à cent pour cent. Une relation exclusive, me direz-vous ! C'est alors que je me détachais de lui pour aller au bord de l'eau cette fois-ci afin de m'asseoir sur le sable, enfouie sous l'océan. J'en profitais en même temps pour admirer la beauté du paysage qui s'offrait à nous, en cette fin d'après-midi. Je ne pouvais pas rêver mieux comme endroit et comme compagnie. Partager ce genre de moment avec quelqu'un comme Jay, le seul homme qui a su conquérir mon coeur sans le blesser, sans prise de tête ni de jugement par ci par là.

Sinon dis-moi comment se passe ta vie professionnelle lui dis-je, en fixant l'horizon.

Parler de métiers.. quelle idée saugrenue. C'était ce sujet de discussion là qui me faisait souvent défaut lorsque je parlais à mes amis proches. Etant donné que tout mon travail me prenait à coeur, il m'arrivait très souvent d'en parler même quand ce n'était pas le moment .. comme maintenant.

Effectivement, la nuit commençait à tomber et le vent frais du soir n'allait pas tarder à se lever. J'étais assise sur le sable, entre l'eau et le bord de la plage. Et Jay me rejoignit avec le sourire. Je le regardais tout en jetant quelques regards furtifs au beau coucher de soleil qui s'offrait à nous. Je ne vous cache pas que les plus beaux couchers de soleil se passent en Californie à cette période là de l'année. Revenons à nos petits moutons. Mon cher ami me répondit au sujet de ma question précédente.

En effet, Jay était photographe dans mon agence. Mais bien que cela puisse paraître bizarre, je n'ai pas souvent l'occasion de le croiser à l'intérieur du bâtiment puisque ce dernier est assez immense. De nombreux bureaux par ci par là, trois étages correspondant à plusieurs tâches différentes, bref tout une organisation qui nous empêchait en somme de nous croiser. Quoique, quelque fois ils nous arrivent de s'entrevoir lorsque l'un prend l'ascenseur et vice versa.

C'est sur que lorsque tu es dans le milieu de la photo, vaut mieux travailler à plusieurs afin de ne pas te sentir trop largué et trop à fond dans ce que tu fais, sans avoir quelqu'un qui te guide ou qui te fait part de son idée. Du coup, le perfectionnement de ton art n'irait pas bien loin, lui dis-je en jouant avec les petites vagues qui frappaient le bord de la plage. L'eau était divinement bonne. Je ne voulais pas sortir du tout, quitte à dormir là toute la nuit si je le pouvais.. enfin, si l'eau gardait cette température ambiante.

Ma proposition tient toujours, lui répondis-je d'un ton amusé. Tu veux manger au restau' ou bien un simple fast food t'irait ?

Ma question était bien évidemment dénuée de sens, puisque dans mes souvenirs Jay' mangeait à peu près de tout avec moi. De ce fait, je n'avais pas à lui poser cette question.. mais elle m'a échappé.

Je regardais l'obscurité remplacer peu à peu la lumière. Bientôt, la nuit serait totale. Petit, j'aimais regarder les étoiles, m'endormir sous leurs regards. Juste avant de fermer les yeux, je me mettais en scène. Héros se battant contre des aliens pour sauver l'humanité. Ces souvenirs me firent soupirer. Le seul regret que j'avais, c'était d'avoir voulu grandir trop vite. L'enfance était, selon moi, la plus belle période dans la vie d'un homme.

Étonnant, n'est pas ? Je travaillais pour Melina mais je ne la voyais que rarement. Le plus souvent dans l'ascenseur. Tiens, un jour je devrais faire comme dans les films. Vous savez ? Quand, le héros retrouve sa belle dans l'ascenseur, qu'il bloque l'ascenseur pour passer un moment avec elle. Après tout, c'était ma princesse, fallait bien que je puisse l'avoir rien que pour moi de temps en temps, non ? Lorsqu'elle me fit part de son opinion en ce qui concernait ma profession, je pensa que Melina était une femme fors du commun. Je n'avais encore jamais vu une femme passait d'une discussion futile à une discussion sérieuse. Parler boulot, ce n'était possible qu'avec Melina. Elle était déjà la seule à m'en parler et puis elle était la seule à pouvoir me guider sur ce point.

Oui c'est vrai. Et puis, je peux contrôler l'image à saisir en travaillant avec un mannequin, ce qui est impossible avec un paysage. Avec la nature, c'est comme essayer d'attraper de la fumée.

Je pris une poignée de sable et la fit glisser entre mes doigts. J'aimais bien le contact avec le sable de Malibu, il était aussi fin qu'on le disait dans les agences de voyages. D'un ton amusé, Melina me répondit que sa proposition tenait toujours. Puis elle me demanda où je préférait manger. Je posa la main sur mes abdos. Il était plus facile d'éliminer la graisse d'un bon resto' que d'un fast food. Mais bon, le fast food était moins conventionnel. Je répondit alors :

Un fast food, tiens ! Ca m'évitera d'avoir à aller me changer encore, dis un peu en riant.

Ca me va aussi le fast food, lui répondis-je en riant. Et puis, j'ai une envie de frite en ce moment rajoutais-je.

Je le regardais en souriant. En effet, passer ces instants à ses côtés me réjouissait beaucoup. Il fait partie de mon petit cercle d'amis, ceux que je considère comme les uniques personnes qui me sont chères quoi. Et ce soir, on allait dîner ensemble autour d'un cheeseburger et des frites. Romantique n'est-ce pas (a) Il m'arrivait parfois de proposer ce genre de sortie pour éviter de tomber dans la banalité. On voit souvent des couples de nos jours, surtout dans les quartiers huppés de Los Angeles, aller dans les restaurants étoilées où l'on vous sert copieusement mais à petite dose.. Du coup, ce genre de chose ne m'intéresse pas forcément. Je préfère la qualité et la quantité à la qualité seule.

Et oui, contrairement à ce que peuvent penser les gens de ma personne.. j'ai beau avoir une assez grande fortune derrière moi mais je ne suis pas comme les gens fortunés de base, hautains et avares. L'argent m'est utile mais pas forcément nécessaire pour vivre certaines choses dans ma vie. Le bonheur que j'ai, je le cultive tous les jours en compagnie des personnes que j'apprécie énormément et qui me donnent beaucoup au fil du temps que je passe avec eux, comme dans le cas de Jay.

C'est vrai que dans la nature, tu ne peux que sentir l'esprit qui s'en dégage. Alors qu'avec une personne vivante, tu peux lui parler et l'orienter pour avoir le bon angle de vue. En tout cas, tes dernières photos qui me sont parvenues sont magnifiques repris-je en souriant de nouveau.

Effectivement, on m'avait fait part des dernières photos de Jay dans mon bureau. J'avais aimé la manière dont il les prenait et surtout la qualité de ces dernières. J'étais heureuse de l'avoir dans mon agence car je le considère comme un pro.

Melina était d'accord pour un fast food. En même temps, je m'en doutais bien qu'elle serait d'accord. Melina était du genre simple dans la vie. Je savais qu'avec elle, je pouvais autant aller au restaurant qu'au fast food avec elle. N'empêche que ça prouvait à quel point, j'étais proche d'elle. Je ne serais jamais allé dans un fast food avec une autre femme. Il n'y avait qu'elle qui avait le droit de me voir me goinfrer avec un énorme hamburger plein de graisse. ❝Moi, j'ai une envie de hamburger. Des frittes, lui dis-je en levant les yeux au ciel, tu n'y connais vraiment rien, princesse.❞ J'aimais bien l'embêter sur tout ce qu'elle me disait, en la contredisant par exemple. Melina me complimenta sur les dernières photos que j'avais fait. Il faut dire que le jour de cette séance, je m'étais presque amusé. Etant de bonne humeur, j'avais tout fais pour que les mannequins soient détendues, que la joie se lise sur leurs visages. Je voulais des photos qui se voulaient plus naturelles, plus authentiques. J'avais mis de la musique à en exploser les tympans de chaque personne se trouvant dans notre pièce. ❝Merci, princesse. Il faut dire que j'étais d'excellente humeur ce jour là. J'ai l'impression que mon humeur se reflète dans mes photos.❞ Pourquoi avais-je été de bonne humeur ce jour là ? Je ne m'en rappelle plus du tout, mais je l'avais été, n'était ce pas le principal ? Je finis par me lever. Si l'on voulait aller manger, il fallait bien que l'on se lève. Je m'étira. Resté assis me donnait des fourmis dans les jambes. Puis je la regarda, une main sur mes abdos, un sourire charmeur aux lèvres.

Et oui, je suis une fille simple qui dans la vie se contente des petites choses pour vivre des grandes choses avec ces dernières. (a) Parfois il suffit d'un sourire, d'un simple geste pour passer une agréable journée malgré les épreuves que l'on peut subir pendant la journée en question. Jay me parla de sa bonne humeur qui se reflétait dans ses photos. Effectivement, un sourire peut changer le monde.. bien évidemment, je parle de ce sourire sincère là et qui n'est pas hypocrite du tout.

Je le regardais alors se lever puis s'étirer. Le soir tomba tellement vite qu'il fallait que nous nous apprêtâmes à partir. Je lui fis un sourire en guise de réponse au sien, charmeur comme à son habitude. Un vrai jeu de séduction s'était installé entre nous, en plus de notre forte amitié. Je ne voulais pour rien au monde changer cette relation qui régnait entre Jay et moi. Puis, je me levais à mon tour tout en ôtant les dernières pointes de sables qui se trouvaient sur mes jambes, plus particulièrement.

J'ai une envie de frites, c'est tout lui dis-je en riant. Tu sais très bien que sur place, je risque de prendre un gros menu.

En effet, la nourriture et moi c'est une grande histoire d'amour. Mes employés ne me connaissent pas vraiment à ce sujet.. Chez moi, je peux engloutir tout et n'importe quoi - ou presque - Adepte de la mal bouffe quoi (a) mais bon, rien ne vaut une nourriture que notre corps réclame et la manger à notre faim que de manger quelque chose qui ne nous plaît pas forcément.. Et du coup, on n'y prend pas goût.

Il n'y a rien de mieux que de travailler avec le sourire et la bonne humeur lançais-je suite à ses propos au sujet de son travail réussi. Ca ne peut que booster le moral de tes mannequins et puis toi aussi par la même occasion. Le travail est alors à son apogée.

Même en étant qu'amis, je ne pouvais pas m'empêcher de la draguer, la charmer. Peut être pour ne pas oublier que nous deux, nous n'étions pas sérieux et qu'il n'y aurait peut être jamais rien de sérieux. Mais tant que je ne perdais pas Melina, mon monde tournait rond. Aussi incroyable que cela paraisse, je ne pouvais pas vivre sans cette femme qui partageait mes nuits. Rien ne nous liait sinon une amitié solide qui à mes yeux valait tout l'or du monde.
Ma chère princesse Lily se leva, retirant le sable qui étaient sur ses jambes. Quant à moi, je remis mon t-shirt, à mon grand regret. Et oui, je n'allais plus profiter de mon magnifique corps d'Apollon. Sans même réfléchir, je pris la main de Melina et l'emmena avec moi, comme le parfait petit copain. Enfin, moi je suis juste parfait (a). ❝Mais attends, les frittes c'est juste... une garniture ! C'est pas consistant, alors qu'un hamburger, une fois que tu l'as fini, t'as vraiment plus faim. Si je devais juste manger des frittes, j'aurais toujours faim.❞ Lui dis-je sur un faux ton philosophe. Même si j'entretenais mon corps de façon à ce qu'il continue à faire rêver les femmes (a), je m'accordais souvent... Pour ne pas dire toujours, un petit gros, et même énorme péché gourmand. Alors lorsqu'elle me parla de ce gros menu qu'elle risquait de prendre, je ne pouvais qu'approuver. J'étais dans le même cas. Je ne pouvais m'empêcher de commander un de ces menus qui portaient des noms du style "Menu XXL" ou "Big Menu". En même temps, c'étaient les meilleurs.
Lorsque Melina parlait de bonne humeur, je savais qu'elle était une connaisseuse. Melina était toujours, ou presque, de bonne humeur. Pour moi, c'était très rare de ne pas la voir sourire. Son visage était toujours rayonnant. D'elle émanait une sorte de joie de vivre qu'elle transmettait à tout son entourage. Alors quand je n'allais pas bien, ma princesse était la première que j’appelais à la rescousse. ❝En plus d'un travail parfait et à mon image, j'ai eu le droit à plusieurs... faveurs de mannequins. Je suis décidément irrésistible !❞ Oui, oui, je devais faire une séance photos avec de sublimes mannequins. Je ne devais toucher qu'avec mon objectif mais que voulez vous ? Elles sont venues à moi pourquoi dire non ?

Après avoir fini de nous enlever chacun le sable qui restait collé à nos peaux, Jay me prit la main tel un parfait amoureux. C'était un geste que je trouvais fort mignon mais ça restait amical.. oui, car tout est clair entre Jay et moi. Ce n'est qu'une amitié avec des extras, sans plus.. même si je dois dire que le jeune homme n'est pas du tout loin de l'homme idéal que j'imagine pour moi. Je lui fis un sourire de nouveau.

T'es drôle ! les frites c'est de la bouffe . Mais bon, elles ne valent pas le bon gros hamburger bien gras lui dis-je en riant tout en marchant, la main toujours dans la sienne.

On pouvait bien nous confondre avec un couple mais cela nous importait peu. Notre situation nous plaisait et ça n'allait pas changer notre attitude en public. Lorsque nous sortions ensemble, pour nous amuser par ci par là, ils nous arrivaient forcément de se comporter tel un couple sans en être un.

Tu ne perds pas de temps toi lui lançais-je d'un ton amusé. Tu les collectionnes les mannequins ! Et moi, tu fais quoi de moi ?

Effectivement, je venais de lui poser une question qui me faisait rire à l'intérieur de moi-même. Jouer la jalouse avec lui, c'était une de mes habitudes.. bien que ça ne soit pas très sérieux. Il m'arrive juste de vouloir voir sa réaction, et d'en rire juste après histoire de détendre l'atmosphère.

Parfois, j'en venais à me demander si la femme de ma vie n'était pas réellement Melina. Il faut dire qu'elle me ressemblait beaucoup et sur beaucoup de points nous étions sur la même longueur d'ondes. C'était un peu pour ça que je me montrais si attentionné avec elle... Parce qu'elle correspondait à mon idée de la femme de mes rêves. Mais, j'avais préféré, pour toujours l'avoir près de moi, rester amis avec elle. Et puis même si quelque chose devait arriver, au moins, nous n'aurions pas besoin d'apprendre à nous connaître. Pas bête, pas vrai ?❝Ah, tu vois que j'ai raison, en même temps j'ai toujours raison, fis-je en riant, mais tu vois tes petites frittes que tu veux te faire, elles sont pas assez nourrissantes. Le hamburger lui... c'est autre chose !❞ J'aimais ce jeu de séduction, de couple. Déjà parce que parfois, on me demandait si j'étais toujours en couple avec Melina, et je répondais oui. Déjà, j'évitais les questions et les discours de morale. Ensuite, je pouvais aller dans des soirées en disant que j'étais l'homme le plus heureux car j'avais à mon bras la femme la plus merveilleuse qui soit. Ensuite, parce que je tenais vraiment à cette femme. Au point de le lui montrer d'une manière étrange. Mais voilà, cette relation me plaisait, et puis comme on dit ❝Qui se ressemble s'assemble❞. A sa remarque, je lui répondis : ❝Pourquoi dire non à une belle jeune femme qui s'offre littéralement à moi ? Lui dis-je en riant. Oh Melina, ma princesse, toi t'es la femme de ma vie. Personne ne pourra prendre ta place, voyons !❞ Je dois avouer que je trouvais ça mignon, lorsqu'elle jouait la femme jalouse. C'était adorable. Je lui déposa un baiser sur la joue en riant. Comment ne pas être heureux avec elle ? Je pouvais lui dire que j'allais voir ailleurs sans même qu'elle me le reproche ?

Le but d'une relation exclusive, si l'on peut considérer cela comme ça.. c'est qu'il y a une certaine liberté qui n'est pas présente dans le couple en lui-même. C'était notre cas, à Jay et moi. Pour ma part, il m'est arrivée de me poser des questions au sujet de mes sentiments envers mon ami .. mais jusqu'à aujourd'hui, la seule chose qui me comble vraiment c'est de l'avoir près de moi en tant qu'ami voire plus sans avoir ce devoir incessant de lui être fidèle ou encore d'être sans cesse collée à lui.. Voilà, les messages doux par ci par là, les petites attentions qu'on se faisait me suffisait amplement.

Mais non, t'as jamais raison toi lui dis-je pour le taquiner. C'est moi qui a raison, les frites sont bonnes. Et puis même de toute façon, tu ne peux pas comparer des frites à un hamburger tiens.. c'est pas la même chose.

Me comporter comme une femme jalouse m'excitait un peu quelque part. Cela me rapprochait un peu plus de Jay tout en finesse. Si je devais me dire en couple avec lui, je n'hésiterai pas mais fidèle à ma parole et à mes convictions.. je m'abstiendrais d'être un obstacle lorsqu'il sera vraiment en couple avec la fille de ses rêves.

Je sais pas moi, tu aurais pu vérifier d'abord si elle correspondait à certains critères comme la beauté physique, sa manière de parler, d'être ou encore selon ses prouesses lui lançais-je en riant aussi. Oh que si, tu vas voir dans pas longtemps tu viendras me dire que l'on ne pourra plus se voir parce que ta chérie ne veut plus que l'on se fréquente.

Effectivement, le jour où cela arrivera.. je me demande bien comment je réagirais. Je comprendrai certainement la copine de Jay et je respecterai son choix mais .. ça me déchirerait certainement le coeur de ne plus avoir mon "amoureux" pour moi toute seule. Finies les sorties nocturnes, les amusements par ci par là..

Avec Melina, j'avais juste tous les bons côtés d'une relation amoureuse en plus d'une amitié qui m'était chère. Pourquoi perdre tout ça en devenant un couple ? Je ne dis pas qu'être en couple était mal ! Mais j'avais peur de ce qui pourrait se passer. Si ça ne marchait pas, si nous nous disputons... Enfin bref, beaucoup de questions sans réponses qui me poussait à ne pas trop tenter quelque chose avec ma jolie brune. ❝Si, si, j'ai toujours raison ! Toujours ! Sinon, je ne serais pas parfait or je suis parfait ! lui dis-je d'un air faussement sérieux. Mais je les compare parce que je peux me le permettre. Quand on est parfait, on a beaucoup d'avantages, pourquoi tu n'en profite pas ?❞ Et hop, un joli compliment caché. J'aimais bien lui faire des compliments implicites. Ça me permettait de faire comme si j'étais un jeune amoureux trop timide pour lui dire ce que je ressentais. Alors lorsqu'elle jouait le jeu aussi, moi, je m'amusais. J'adorais feindre ces émotions, l'amour, la jalousie, la peine etc. J'aurais pût être acteur ! Parfois, j’espérais que jamais ce jeu ne finirait...❝Oh, toutes ces mannequins sont toutes des bombes. Aucune importance de sa manière de parler, elles n'en n'ont pas besoin, si tu vois ce que je veux dire, lui dis-je en riant, pour ses prouesses, je ne le découvre qu'une fois dans le feu de l'action, lui dis-je toujours souriant. Non, non, je te dirais ça dans très longtemps en attendant je suis tout à toi. Et puis, je suis sincère, lui dis-je en la regardant, je continuerais à te voir, même si j'ai une petite amie. Tu compte beaucoup à mes yeux, je ne laisserais personne se mettre entre nous.❞ Je m'étais arrêté pour pouvoir la regarder dans les yeux, en lui caressant la joue. Je ne savais pas quelle réaction j'aurais si une femme se mettait entre nous deux. Mais je ne pouvais pas me résoudre à la perdre.

Entretenir une relation amicale tout en ayant les bons côtés d'une relation de couple, c'est le pied! surtout avec Jay. Bien évidemment, de nombreuses fois la question de passer de l'autre côté de la frontière amitié/amour... a été posée dans ma tête. Toutefois, je ne me vois pas non plus perdre une relation stable qui me fait avancer dans tous les sens du terme pour une autre relation, "sérieuse" qui me contraindrait à un peu laisser ma liberté de femme indépendante de côté.

Mais oui, t'es parfait lui répondis-je en riant. Rire à ce sujet de la perfection, c'était l'un de nos passe-temps préférés lorsque l'on se retrouvait. En effet, jouer à l'homme et la femme à la pointe de la perfection nous amusait beaucoup. Nous savons très bien que la perfection en elle-même, n'existe pas dans ce monde. Néanmoins, nous pouvons tendre à l'être et c'est ce qui est assez intéressant d'être une personne. Puis, Jay me complimenta subtilement à travers son discours. Il lui arrivait parfois de me flatter pour me charmer.. et je dois dire que ça marche à chaque fois. Peut-être bien parce que c'est mon Jay et qu'il me connaît plus que quiconque. Tu aimes trop jouer toi ! Je n'en profite pas parce que je ne pense pas l'être lui dis-je avec un sourire franc. En effet, je n'étais pas ce genre de fille qui se vantait d'être parfaite alors qu'elle ne l'est pas. Je préférais rester moi-même avec Jay et c'est ce qui me plaisait lorsque nous sortions dehors ensemble.

Tu comptes énormément aussi pour moi, si tu savais lui omettais-je en baissant la tête. Mais bon, je crois bien que notre relation spéciale ne plaira pas vraiment à ta future copine. Enfin, je dis ça pour le bien de ton futur couple. Puis, mes yeux se plongèrent dans la profondeur de ses yeux bleus. Je pouvais y rester et m'y perdre pendant des heures et des heures tellement ils étaient captivants.

Melina et moi partagions une amitié qui nous faisait avancer. Elle était devenue mon exemple dans ma thèse qui avait pour problématique : "Pourquoi ne suis-je pas en couple ?" Qui a dit que nous étions obligés d'être officiellement en couple pour pouvoir vivre pleine une relation ? Je disais toujours que je préférais de loin vivre une vie de Don Juan et être heureux plutôt que de faire comme tout le monde en étant malheureux en couple. Un jour peut être que je me mettrais en couple. Mais pas maintenant, j'aimais trop ma relation compliquée avec Melina pour la perdre un jour, pour une femme. ❝Hey bah voilà, tu reconnais enfin ma perfection parfaite !❞. Pour quelqu'un qui ne me connaîtrait pas, il ou elle pourrait penser que je ne suis qu'un gros prétentieux imbu de lui même. J'aimais me faire passer pour quelqu'un de narcissique. Mais en fait, je ne le suis pas vraiment. Je suis fière de moi même mais je savais que j'avais quelques défauts, dont je ne parlerais surement jamais. Il ne faudrait pas casser le mythe de ma perfection. ❝Ce n'est pas ma faute si je sais jouer la comédie, lui dis-je en riant. Pourtant, tu l'es, ma belle.❞ Oui, j'aime jouer la comédie mais j'ai toujours été sincère avec Melina. Je ne pouvais ni lui mentir, ni lui faire le moindre mal. Ce serait comme me mentir ou me faire du mal à moi même. Je tenais tellement à elle. Savoir que je comptais pour elle, me toucha plus que je ne l'aurais cru. Je savais que Melina avait raison. Si je devais avoir une copine, je savais bien qu'elle n'accepterait jamais ma relation plus qu'amicale. ❝Même si j'ai une copine, je ne t'oublierais pas pour autant ! Couple ou pas, je ne veux pas te perdre, et je te demande pas ton avis.❞ Je la regardais droit dans les yeux comme pour la décourager de me contredire. Je lui caressais la joue. Entre nous, tout était simple et compliqué à la fois. Et pourtant, je ne voulais pas perdre ce que nous vivions.